Aujourd’hui c’était jour de repos, j’en ai profité pour faire du vélo!
Non, pas du vélo, de la bicyclette…. vous voyez dès que je dis bicyclette à la place de vélo ça vous change l’imaginaire, comme pour moi, ce n’est plus la même image dans la tête. Le vélo c’est fait pour aller d’un point A à un point B on mesure la distance, on compte le temps, on calcule la moyenne.
A bicyclette rien de tout cela, peut être que l’on ira d’un point A à un point B, ou C, ou que l’on parcourra tout l’alphabet peut être même dans le désordre on ne le sait pas à l’avance, c’est selon!
La bicyclette c’est désuet, ça nous fait remonter loin. Les histoires des parents qui allaient au bal à deux sur la bicyclette, les copains avec qui l’on se mesurait, on faisait même des roues arrières, pour épater les filles, peut être y avait-il Paulette la fille du facteur. La bicyclette a quelque chose de romantique et de nostalgique, comme celle de Tati dans jour de fête.
Ma bicyclette à moi m’a montré l’Aubisque et le Soulor tant qu’à faire, Just Do It Jipé m’a t-elle dit. Pas pour jouer les champions, non, mais juste parce qu’adolescent j’ai rêvé devant ma télévision noir et blanc en suivant les exploits des Anquetil, Poulidor, Gimondi, Merckx, Ocaña dans l’Aubisque… je les voyais parfois passer furtivement depuis une fenêtre de mon collège à Firmi, ou à Aubin sur la route de Montbazens quand le tour de France passait par là.
Et puis l’Aubisque c’est aussi le lac d’Estaing où nous avions fait du camping sauvage avec Jean-Luc près d’un torrent, avec la poêlée de giroles un soir, j’avais 19 ans. C’est une semaine de randonnées avec des copains, avant de partir au « régiment » comme disait ma grand mère, avec l’omelette aux cèpes à Arrens et les granges de foin pour économiser l’argent du camping. C’est la nuit dans l’abri sous roche Michaud avec Lilou et le bouillon maggi d’un randonneur prévoyant avant de se lancer à la conquête du Balaïtous que nous n’avons jamais atteint !
Désuet je vous dis !
Allé Jean-Pierre,
bon retour à la maison !!! et bravo
Cathy
Bon, le matin on s’était dit: pas de
chance: nuages, brume, pas engageant,
quoi!
Mais, tu as insisté: j’y vais… et
lilou a dit: je le suis …
Alors, on a décidé: une salade riz,
pain, saucisson, fruit, eau. Puis on
a préparé les petits. Et on est parti.
Arrivé à Laruns, on y croyait
toujours pas mais lilou nous
téléphone: il fait beau là haut (il
fait toujours plus beau, plus haut)
On est monté, dans la brume et les
nuages, le long de la rivière. Tiens,
un coin de ciel bleu, ici un lac de
nuages, là une ombre rocheuse.
On continue et puis çà y est: ça
s’évapore, les nuages se déchirent,
ils rampent à flanc de montagne.
Quelques courageux qui ahanent.
Enfin, le col et … le bonheur.
Merci JiPé, merci Lilou.