Vous connaissez Petit Piquey? C’est un petit coin de paradis sur terre, un bout du monde, sur le Cap Ferret face à Arcachon et à la lumineuse dune du Pyla, entre les deux les eaux bleues aux reflets changeants du bassin d’Arcachon. Il faut voir cela au coucher et au lever du soleil, sublime! En prime en ce 14 juillet 5 feux d’artifice tirés simultanément depuis les villages du bassin, là c’est trop.

Il n’y a pas que le gîte à Petit Piquey, il y a aussi le couvert. C’est que nos amis Patricia et Jean-Yves savent recevoir, on le sait depuis longtemps! plateau de fruits de mer avec les fameuses huitres  de Gégé, puis la plancha de petits légumes accompagnés de longe de porc, de côtes d’agneau, et d’oeufs de caille comment résister! Moi j’ai un bon prétexte récupérer les 3500 calories laissées sur les 127 km parcourus depuis la pointe de Grave, mais les autres? Car il y a aussi Lilou, Dany et Serge. Ils prennent des forces pour demain, ils vont m’accompagner durant 2 étapes. Merci mes vélospagnons!

J’ai pris le premier bac à 7h15 depuis Royan avec un petit crachin pour m’accueillir à la pointe de la Grave, mais ça ne durera pas. Arrivent les premières grandes plages dès le Verdon et Soulac sur mer, puis celles d’Hourtin de Carcans et de Lacanau. Pour aller de l’une à l’autre quasiment que des pistes cyclables  certaines très étroites et en béton datent de l’occupation allemande elles tiennent encore le coup. De cet « héritage » restent quelques blockhaus, certains se vautrent sur la plage à demi ensevelis, à les voir ainsi avachis, on se dit que la fameuse qualité allemande, c’est surfait! et puis la forêt de pins tout le long du chemin. Après la diversité des paysages traversés on se dit que ça va être long et monotone. En fait c’est le regard qu’il faut changer, pas le paysage. En réalité à bien y regarder si tout se ressemble rien n’est pareil. Tout change en permanence. Ici des couverts totalement dégagés sous les hautes futaies, là des lits de fougères ou de bruyères mauve ailleurs le jaune des genêts en fleur ou le vert d’arbustes et de chênes lièges cherchant leur place au soleil sous les plantations les plus récentes. Puis à l’arrivée la découverte de Petit Piquey. Qui a dit monotone?

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